Réduite à néant en 2015 suite à un séisme, l'école de Thuman au Népal a été reconstruite grâce aux efforts conjoints d'AGlRabcd, de Solhimal, de la région Grand Est, de Talents et Partage, ainsi que de l'entreprise Intersciences.
La nouvelle école de THUMAN a été inaugurée fin octobre 2017. Elle a été reconstruite sur le site de I'ancienne école détruite par Ies séismes en 2015, dans ce village proche de la frontière chinoise, situé à 2300 m d'altitude, accessible uniquement par des sentiers escarpés.
Ce projet, réalisé en un peu plus d'un an, pour un budget d'environ 105 000 euros, a été mené par la délégation Alsace d'AGIRabcd avec à la tête du projet M. Jean Graebling, en partenariat avec I'association strasbourgeoise Solhimal et son émanation népalaise Saraswati représentée sur place par I'architecte du projet M. Steinle.
Ce projet doit aussi sa réalisation à des financements complémentaires de la région Grand Est, de Talents et Partage et de l'entreprise Intersciences.
Le défi consistait non seulement à concevoir une nouvelle école sur I'emplacement d'origine, dans un environnement géographique d'isolement et d'altitude, mais aussi à en agrandir la surface d'environ 30%, avec huit salles de classe, à intégrer une conception parasismique et à respecter la contrainte d'un budget limité.
La construction de l'école s'est faite selon les principes d'une vieille technique népalaise: les murs sont composés de pierres maçonnées dans lesquelles viennent s'intégrer des structures en bois par des poutres et poteaux reliés entre eux et encastrés dans la maçonnerie. Ce choix se justifie par le désir de construire une structure durable tout en respectant les normes antisismiques népalaises ; celles-ci ont été déclarées postérieurement aux tremblements de terre de 2015. Elles exigent des matériaux comme du béton armé pour la structure des bâtiments.
L'école se situe dans un lieu escarpé, qui n'est pas atteignable avec des engins motorisés, rendant I'importation de ce type de matériaux compliquée et coûteuse. L'adoption de la vieille technique népalaise a de plus eu le mérite d'être écologique et de permettre de traiter directement avec les travailleurs de THUMAN qui coupaient le bois par exemple. En attendant leur nouvelle école, les élèves suivaient les cours dans une structure provisoire en tôle. Par ailleurs, le corps enseignant a observé les travaux de très près, et la surveillance des travaux, en I'absence des responsables du projet sur place, était assurée par un Népalais.