Mini compte-rendu de la mission faite en 2019
Certes la Nouvelle-Calédonie (NC) est en France mais AGIR met les interventions dans ce pays dans les missions étrangères !
Deux intervenants (AGIRiens du Rhône), que l'on qualifie de répétiteurs, sont allés en NC de février à novembre 2019, ce qui correspond plus ou moins à l'année scolaire là-bas pour aider des élèves du Juvénat.
Mais qu’est-ce que le Juvénat ?
Le projet est parti du constat que de bons élèves de brousse ou des îles qui venaient à Nouméa poursuivre leurs études en lycée rencontraient d'importantes difficultés. Ces jeunes internes, livrés à eux-mêmes après les cours, n'arrivaient pas à gérer seuls leur travail ; d'autres, externes, ne trouvaient pas chez leurs correspondants de bonnes conditions et ne recevaient pas d’aide.
Une association s'est donc créée fin 1991, grâce à Elie POIGOUNE et France JEWINE.
Les résultats sont probants, il y a presque 100% de réussite au bac chaque année.
plus de renseignements sur le site du JUVENAT
Elie Poigoune, le fondateur du Juvénat.
Elie POIGOUNE a fait des études supérieures de mathématiques à la Faculté des Sciences de Montpellier, il est professeur agrégé. Il a été enseignant en mathématiques au Lycée Mixte de Mahdia, en Tunisie, en tant que coopérant pour remplacer le service militaire obligatoire, puis au Lycée Lapérouse de Nouméa, de 1972 à 2009.
Il a été un des tout premiers militants de l'indépendance, à l'orée des années 1970, après des études en métropole où il s'était imprégné des idées de Mai 68.
Il a participé, avec la collaboration de l’Etat, à la création de l’association « Juvénat Lycéen », en 1991 qu'il a présidé de 1991 à 2013, et dont il est encore le président d’honneur.
Elie Poigoune est le président de la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen de Nouvelle-Calédonie (LDH-NC) depuis 1998.
Pour accompagner le référendum d’autodétermination du 4 novembre 2018, il a été désigné par le Premier Ministre pour être membre du Comité des Sages fort de 9 membres.
Les élèves du Juvénat, "promotion" 2019
Le principe de fonctionnement du Juvénat est d’offrir des études, 17 h par semaine, le soir, le mercredi après-midi et le samedi matin.
Pendant ce temps, les élèves travaillent tranquillement, à l’abri (relatif) des tentations « numériques ».
Plusieurs possibilités s’offrent à eux, travail solitaire, travail en petit groupe ou appel à un répétiteur quand ils n’arrivent pas à mener à bien leur tâche ou s’ils n’ont pas compris. C’est vraiment pour nous du travail individuel ou en petit comité à la carte.
Cela permet de créer des liens, chose impossible lorsque nous étions en activité. Notre travail s’en trouve très agréable, gratifiant.
La semaine type d’un élève du Juvénat
La semaine commence… le dimanche soir ! Retour à l’internat du lycée Lapérouse vers 18 h, repas bien souvent frugal et étude de 19 à 21 h 30.
Coucher vers 22 h pour une relativement courte nuit.
Lendemain matin, réveil très matinal, 5 h45, petit déjeuner, et départ pour un des 3 autres lycées de la ville en bus ou prise des cours vers 7 h 30 pour ceux qui sont scolarisés au lycée Lapérouse.
Fin des cours en général vers 16 h 30, retour au lycée pour ceux qui sont ailleurs, repas vers 18 h 30 et étude de 19 à 21 h 30.
Et c’est ainsi tout au long de la semaine.
Le mercredi, pour ceux qui n’ont pas de cours l’après-midi ou pas d’activité sportive, étude de 13 h 30 à 15 h 30.
Le samedi, encore une étude, de 7 h 30 à 10 h 30.
Enfin le WE, bien court ! Les élèves rentrent dans leurs familles, si elles sont proches, ou vont chez leurs correspondants si elles sont lointaines.
En effet les élèves viennent de tout le pays et même si le pays n’est pas bien grand les trajets sont longs et pour ceux qui viennent des îles, et ils sont nombreux, c’est encore plus compliqué ! ils ne vont pas prendre l’avion toutes les semaines.
Les conditions de vie à l’internat sont spartiates, le élèves sont dans des dortoirs avec des lits superposés et les locaux sont plutôt vétustes.
Il ne doit plus y avoir de telles conditions dans les internats métropolitains !
Le Lycée Lapérouse, la cour